Recherche
- Le CRS intègre une approche combinée à niveaux multiples de la recherche en prévention (points de vue biomédical, comportemental, socio-structurel).
- Nos projets offrent une compréhension plus large des causes profondes du risque de contracter le VIH, de la vulnérabilité et de la résilience en tant que concepts (re)produits par la société influencés par l’histoire, les politiques et les dispositions législatives.
- Nos programmes de recherche intégrés déterminent les points d’intervention les plus efficaces en examinant la façon dont les pratiques, les motivations et les contextes qui augmentent la probabilité de transmission du VIH sont aussi ouverts à la transformation sociale et au changement.
- Les membres de notre équipe sont des experts canadiens chevronnés en recherche qualitative, quantitative et communautaire.
- Notre engagement est de produire de nouvelles connaissances et d’innover sur le plan méthodologique en sciences sociales critiques, en collaboration interdisciplinaire et en recherche interventionnelle et évaluative sur le VIH.
Project Abstracts
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Détermination des composantes d’une intervention tenant compte des traumatismes pour améliorer le bien-être mental des personnes IRST séropositives (Recherches financées par le CRS)
Au Canada, le fardeau du VIH est encore présent de façon disproportionnée parmi les groupes d’immigrants, de réfugiés et de personnes sans statut (IRST) venant de pays où le VIH est endémique. Les personnes IRST séropositives sont touchées par des facteurs socioculturels et économiques qui les rendent plus susceptibles à l’infection au VIH tout en créant des obstacles systémiques à l’accès aux soins de santé préventifs ainsi qu’aux programmes de dépistage, de soutien au traitement et de soins en matière de VIH. Les interventions efficaces visant à aider les personnes IRST séropositives à atteindre une santé et un bien-être mentaux optimaux doivent adopter un point de vue intersectoriel s’ils veulent répondre aux besoins de ce groupe divers, ce qui est fait en reconnaissant l’incidence des déterminants sociaux de la santé et en tenant compte des expériences transnationales et des traumatismes vécus par de nombreuses personnes IRST séropositives. Bon nombre d’interventions thérapeutiques visent à aider les gens à faire face aux symptômes du traumatisme, mais sans prendre en considération les conséquences de l’oppression vécue comme un incident traumatique. Pour être efficaces, les interventions personnalisées visant à soutenir la santé mentale des personnes IRST séropositives doivent avoir une approche holistique prenant en compte non seulement l’incidence des déterminants sociaux de la santé, que ce groupe peut ressentir de façon plus négative que d’autres populations, mais aussi l’incidence de multiples incidents traumatiques qui peuvent avoir motivé la migration et une partie de l’expérience de migration des personnes IRST séropositives. Cet examen de la portée et une consultation des intervenants constituent la première étape vers la création d’une intervention thérapeutique qui répond aux besoins particuliers de ce groupe.
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Engagement communautaire et sentiment d’appartenance dans l’établissement de l’étude de la cohorte d’Ottawa (Recherches financées par le CRS)
La recherche communautaire participative (RCP) explore les inégalités sociales, structurelles et matérielles de l’environnement grâce à la participation active de membres de la communauté, de représentants d’organismes et de chercheurs universitaires dans tous les aspects du processus de recherche pour mener à une approche plus complète et mieux intégrée de la recherche et de la pratique. On reconnaît de plus en plus la nécessité de faire participer de façon significative les utilisateurs de drogues à la recherche en santé publique afin de mieux comprendre une communauté peu connue des gens de l’extérieur, principe adopté par de nombreux groupes de défense des intérêts des utilisateurs de drogues qu’illustre l’expression « rien sur nous sans nous ». Partant de ce qui précède, le but global du projet est d’engager d’actuels et d’anciens utilisateurs de drogues illicites dans un projet de recherche communautaire participative visant à mettre au point et à concevoir une étude de cohorte prospective pour examiner l’environnement porteur de risques de transmission du VIH et du VHC pour les utilisateurs de drogues illicites à Ottawa, au Canada, qu’on appellera étude de la cohorte d’Ottawa. Pour y parvenir, l’équipe de recherche a conclu un partenariat avec la Drug User Advocacy League (DUAL), un groupe de défense d’intérêts dirigé par des pairs d’Ottawa, en Ontario, afin de recruter des membres de la communauté pour former un comité consultatif communautaire (CCC) composé d’actuels et d’anciens utilisateurs de drogues et d’intervenants clés. Le CCC contribuera à tous les aspects de l’élaboration de la recherche, dont l’établissement des thèmes de la recherche, l’élaboration des questions de recherche, l’analyse et la validation des résultats de l’étude, et la création d’un plan pour le transfert et l’échange de connaissances (TEC). De plus, les pairs chercheurs participeront activement au recrutement et à la collecte de données. Ce projet offre une nouvelle occasion d’engager d’actuels et d’anciens utilisateurs de drogues marginalisés et des intervenants clés qui œuvrent dans le secteur de la recherche communautaire sur le VIH. Bien que nous ayons réussi à rassembler un groupe diversifié de personnes pour le comité consultatif communautaire, la plupart n’ont qu’une connaissance et une expérience limitées de la recherche. Afin d’accroître leur sentiment d’appartenance au projet et leur capacité d’y participer en tant que décisionnaires informés, les membres du CCC recevront une formation sur les techniques de la recherche communautaire, l’éthique de recherche, les techniques d’entrevue, l’analyse de données et le TEC. Ce qui distingue ce projet des autres initiatives de RCP est un engagement actif d’utilisateurs de drogues, incluant des gens qui sont porteurs du VIH ou du VHC, dans une étude de cohorte prospective, l’intégration de pairs chercheurs à plusieurs étapes du processus de recherche, et un plan précis pour évaluer l’incidence de cette stratégie de RCP sur le CCC et les pairs chercheurs eux-mêmes. Le processus de RCP suivi pour ce projet sera évalué, et on s’attend à ce que les méthodes de RCP mises au point et évaluées dans ce projet servent à éclairer les modèles de RCP auprès des communautés d’utilisateurs de drogues ailleurs en Ontario et au Canada.
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Phase 1: Examen systématique visant à appuyer l’élaboration d’une intervention pour réduire la stigmatisation vécue par les femmes noires séropositives de la diaspora africaine, caribéenne et canadienne du Canada (Recherches financées par le CRS)
La littérature montre que les femmes noires de la diaspora africaine, caribéenne et canadienne font face à des inégalités plus grandes pour tous les déterminants sociaux de la santé et doivent surmonter des obstacles considérables pour atteindre un état de santé optimal comparativement aux femmes canadiennes blanches. Malgré le nombre grandissant de ces femmes qui vivent avec le VIH au Canada, peu de recherche a été faite pour déterminer les facteurs sociaux et structuraux qui sous-tendent ces inégalités en matière de santé, et il existe des lacunes dans ce que l’on connaît sur les interventions efficaces de réduction de la stigmatisation et de la discrimination tenant compte des différences parmi les races, les sexes, l’orientation sexuelle et la culture de populations telles que les femmes qui feraient l’objet de cet examen, lequel comblera ces lacunes grâce à un projet en trois phases. La phase 1, financée par le CRS, prévoit un examen systématique visant à produire les connaissances nécessaires et à établir des partenariats pertinents pour soutenir l’élaboration d’une intervention de réduction de la stigmatisation qui porte sur les formes d’oppression multiples – race, stigmatisation liée au VIH et sexisme simultanément – qui touchent les femmes séropositives noires de la diaspora africaine, caribéenne et canadienne au Canada. La phase 2 consistera dans la mise à l’essai de l’intervention relevée ou élaborée de réduction de la stigmatisation et de la discrimination, tandis que la phase 3 verra la mise en œuvre à grande échelle d’essais cliniques nationaux pour évaluer l’efficacité de l’intervention. Pour les phases 2 et 3, il faudra trouver d’autres sources de financement, p. ex. les Instituts de recherche en santé du Canada.
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Comprendre la dynamique des relations sérodifférentes dans le contexte socio-structurel canadien : étape d’élaboration du protocole (Recherches financées par le CRS)
On compte environ 65 000 personnes séropositives au Canada, dont un quart (environ 18 000) habitent dans la région du Grand Toronto. Malgré un nombre important et grandissant d’hommes et de femmes infectées et touchées, nous en connaissons très peu sur la dynamique des relations sérodifférentes et sur les contraintes sociales et politiques dont elles font l’objet. Un examen préliminaire de la littérature a relevé un petit nombre d’études récentes aux États-Unis et au Royaume-Uni qui offrent des données approfondies sur les besoins, les expériences et la gestion du VIH des couples sérodifférents. Le degré auquel les constatations de ces études et leurs recommandations s’appliquent au contexte canadien n’est pas connu.
La présente étude prévoit la préparation d’une proposition de recherche qui prévoit une étude qualitative dans le but de comprendre les besoins et les expériences des hétérosexuels et des personnes gaies ou bisexuelles du Canada qui sont dans une relation sérodifférente. L’étude utilisera un cadre reposant sur les déterminants sociaux de la santé pour examiner l’incidence au niveau de la personne, du couple et de la communauté/société sur la vie des couples sérodifférents. Les constatations serviront à dégager des recommandations au niveau des programmes pour ceux et celles qui travaillent à améliorer la santé et le mieux-être des personnes séropositives, de leurs partenaires sexuels et des familles. Pour l’étape de l’élaboration du protocole, nous réaliserons les activités suivantes : 1) examen systématique de la littérature; 2) consultations auprès de répondants clés et de quatre groupes de discussion avec des couples sérodifférents; 3) élaboration du protocole d’une étude complète à soumettre au printemps 2013; 4) production de résumés scientifiques à présenter à de prochains congrès, d’un document de synthèse pour le CRS et peut-être d’un manuscrit.
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Élaboration d’une étude visant à examiner les tendances en matière d’infection au VIH suivant leur arrivée au Canada de personnes vivant en Ontario et venant de l’Afrique subsaharienne ou des Caraïbes (Recherches financées par le CRS)
L’épidémie de VIH touche durement les communautés africaines et caribéennes qui vivent au Canada. Alors que bon nombre des personnes infectées au VIH dans ces communautés ont probablement contracté le virus avant leur arrivée ici, un nombre considérable et probablement croissant de ces infections ont été contractées depuis leur arrivée. Les tendances dans la transmission du VIH dans un tel contexte sont tout à fait inconnues, et aucune recherche n’a eu lieu sur la question au Canada. Grâce à la méthode cas-témoins de cette étude, des données importantes et abondantes seront recueillies pour nous permettre de mieux comprendre le contexte dans lequel se produit la transmission et savoir comment cibler et adapter les messages et les programmes de prévention pour cette importante population.
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Prévention du VIH et droit criminel: atelier de recherche international sur l’incidence sur la santé publique de la criminalisation de l’exposition au VIH et de la transmission du virus (Recherches financées par le CRS)
Cet atelier de recherche interdisciplinaire international sur les implications pour la santé publique de la criminalisation de l’exposition au VIH et de la transmission du virus sera le premier dans son genre. Il rassemblera les meilleurs chercheurs dans le domaine pour les mettre en contact avec des chercheurs émergents, des criminologues, des étudiants de cycles supérieurs, des avocats, des membres de la communauté, des décisionnaires, des défenseurs et des gens qui vivent avec le VIH/sida dans l’optique de la prévention du VIH et du droit criminel. Les buts de l’atelier sont : 1) produire de nouveaux projets de recherche et travaux scientifiques internationaux sur l’incidence de la criminalisation de l’exposition au VIH sur la santé publique; 2) consigner les principaux défis auxquels ce domaine de recherche est confronté et y réagir; 3) attirer de nouveaux chercheurs dans le domaine; 4) mettre au point un programme de recherche international en collaboration; 5) être le catalyseur de la formation d’un réseau de recherche interdisciplinaire international. Les actes de l’atelier seront publiés dans un numéro spécial d’une revue spécialisée ou sous forme de recueil.
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Programmes et interventions prometteurs pour la prévention du VIH dans les régions rurales et les régions éloignées du Canada : établissement de la portée des services (Recherches financées par le CRS)
L’un des principaux points qui ressort régulièrement des conversations tenues aux réunions du CRS et de celles d’autres centres de recherche (Réseau canadien pour les essais VIH des IRSC, REACH) – et en particulier de la part des organismes de services voués au sida qui travaillent auprès de populations rurales ou éloignées (p. ex., en C. B. à l’extérieur du Lower Mainland, en Saskatchewan et au Manitoba, dans le nord de l’Ontario, au Canada atlantique) – est le besoin d’information sur les programmes et les interventions prometteurs et éprouvés en matière de prévention du VIH qui pourraient s’avérer utiles pour les organismes qui servent des régions rurales ou éloignées. Comme la littérature aborde peu l’efficacité des services de prévention du VIH pour les gens qui vivent en région rurale ou éloignée (du moins dans le monde industriel), l’objet de cette étude est d’acquérir des connaissances auprès de telles communautés et de faire un relevé des programmes qui sont élaborés et offerts à des populations rurales ou éloignées dans différentes régions du Canada afin de jeter les bases d’un processus d’échange d’information et de recherches futures sur la mise en œuvre et les interventions.
L’étude englobe la collecte de données (examen documentaire des organismes et entrevues au téléphone ou en personne) auprès d’organismes de services voués au sida et d’organismes communautaires qui servent des populations non urbaines, la production d’un rapport/recueil (incluant la description et les fondements théoriques des programmes, le cas échéant; des renseignements sur la mise en œuvre; les succès et défis jusqu’à présent), et un webinaire pour les participants intéressés, d’autres organismes communautaires et des ateliers d’échange d’information. -
Attitudes, connaissances et perceptions publiques à l’égard du VIH et du sida au Canada : une étude de la population (Subventions externes)
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et le syndrome d’immunodéficience acquise (sida) sont présents au Canada depuis trois décennies. Au cours de cette période, quelques enquêtes seulement ont été menées pour mieux comprendre les attitudes, les connaissances et les perceptions des Canadiens à l’égard du VIH et du sida. Cette recherche consiste en une étude descriptive visant à étudier et à explorer les tendances dans les attitudes, les connaissances et les perceptions publiques à l’égard du VIH et du sida parmi la population canadienne aujourd’hui. Comme le Canada se trouve à la croisée des chemins dans la prévention et le traitement du VIH, ce projet vient à un moment critique. D’une part, la thérapie moderne a transformé le VIH en une infection pouvant être gérée, et les stratégies de prévention ont fait baisser les taux de nouvelles infections par VIH. D’autre part, des preuves émergent pour montrer que les stratégies de prévention éprouvées ne fonctionnent plus auprès de certaines populations et que la complaisance et le manque d’intérêt sont devenus courants. En conséquence, les principaux objectifs de l’étude sont les suivants : 1) décrire les attitudes, les perceptions et les connaissances des gens qui vivent au Canada au sujet du VIH et du sida et des politiques en vigueur; 2) décrire les mesures prises par les gens qui vivent au Canada pour accroître leur sensibilisation au VIH et au sida, et les mesures prises pour évaluer et prévenir la transmission; 3) déterminer les opinions sur les dons aux organismes de bienfaisance voués au VIH et au sida comparativement à d’autres causes ou maladies, et le comportement actuel et prévu des Canadiens en matière de dons. Les résultats éclaireront et appuieront les stratégies que peuvent employer la CANFAR et le CRS pour combler les lacunes dans l’information publique, mieux cibler les priorités en matière de financement et les efforts de sensibilisation parmi les décisionnaires, le public en général et la communauté canadienne des donateurs, et améliorer les interventions de prévention du VIH et d’autres projets de recherche en général.
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S’approprier le téléphone de brousse du XXIe siècle : l’utilisation du cyberespace à l’avantage du CAAN (Subventions externes)
Le Réseau canadien autochtone du sida(CAAN) cherche à savoir comment maximiser l’incidence positive des technologies de l’information et des communications (TIC) actuelles pour augmenter le nombre de membres et s’acquitter de ses activités de base de façon plus efficiente et plus efficace. L’utilisation des nouveaux médias et des TICrenforceront notre capacité de mener nos activités, d’effectuer des activités de recherche et de diffuser les résultats, d’élaborer des interventions innovatrices qui améliorent la prévention du VIHet font mieux passer les messages de réduction des méfaits, d’élargir la portée des efforts de prévention du VIH/sida pour inclure de nouvelles méthodes d’engagement communautaire, et d’offrir une tribune pour communiquer les résultats des programmes. Des stratégies de communication efficaces au sein de la communauté du VIH/sida amélioreront la santé et le bien-être des autochtones qui vivent avec le VIH/sida ou qui sont touchés par le VIH/sida au Canada. L’adoption des nouvelles technologies et l’utilisation des nouveaux outils de réseautage gratuits parmi les populations marginalisées est un nouveau sujet émergent à explorer. L’équipe qui propose ce projet de recherche représente l’excellence en engagement communautaire, sur la scène universitaire et dans les TIC. Le projet fera avancer notre programme de recherche grâce à l’utilisation de TIC innovatrices qui favorisent de nouveaux domaines de collaboration, de partenariat et de possibilités d’engagement communautaire. Le projet renforcera le travail de transfert et d’échange de connaissances qui est au centre de l’engagement du CAAN à l’égard de la recherche communautaire en offrant des moyens nouveaux et innovateurs de communiquer les résultats de recherche à notre vaste auditoire cible, composé de personnes, d’organismes, de décisionnaires et de dirigeants autochtones.
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iSpeak : Exploration des perspectives, des besoins et des défis relativement au VIH parmi les hommes hétérosexuels africains, caribéens et noirs (ACN) en Ontario (Recherches financées par le CRS)
Les Africains, les Caribéens et les Noirs (ACN) sont surreprésentés parmi les gens qui vivent avec le VIH en Ontario. Les hommes ACN sont particulièrement touchés, comptant pour 60 % des personnes ACN infectées au VIHjusqu’en 2008 (à l’exclusion des hommes ACN infectés à la suite de relations sexuelles avec d’autres hommes). De plus, il est évident que les hommes sont en cause dans la propagation rapide du VIH transmis par voie hétérosexuelle parmi les femmes africaines et caribéennes en Ontario depuis le milieu des années 1990. Pourtant, les femmes, les homosexuels et les bisexuels représentent la majorité des utilisateurs de services à l’intention des ACN et autres services axés sur les questions relatives au VIH et au sida. De plus, les organismes de services, les chercheurs et les décisionnaires dans le domaine du sida continuent à faire porter leurs efforts sur les femmes, les homosexuels et les bisexuels ACN. Il est clair qu’il est urgent de comprendre les besoins et les défis des hétérosexuels ACN en matière de VIH. L’objectif global du projet est d’engager les hommes hétérosexuels ACN dans la réponse au VIH, et d’engager les chercheurs, les fournisseurs de services, les décisionnaires et autres intervenants dans l’examen des besoins et des circonstances en matière de VIH des hommes hétérosexuels ACN. Les objectifs sont les suivants : 1) comprendre les besoins, les défis et les priorités en matière de VIH des hommes hétérosexuels ACN et les stratégies possibles à cet égard; 2) comprendre les programmes actuels, déterminer les lacunes dans la base de connaissances et déterminer les besoins de recherche pour soutenir les programmes et les politiques; 3) former une équipe de recherchequi représente les principaux intérêts des intervenants; 4) élaborer au moins une étude de recherche visant à s’attaquer à la priorité la plus pressante; 5) amorcer un processus visant à renforcer les programmes et les politiques qui visent les hommes hétérosexuels ACN parmi les membres du CACVO.
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Méthodologies décolonisatrices, indigènes et méridionales : examen de délimitation pour élaborer des moyens de travailler ensemble(Recherches financées par le CRS)
Deux des populations touchées de manière disproportionnée par le VIH – les peuples autochtones et les communautés africaines, caribéennes et noires (ACN) – apportent à la recherche et aux méthodes de recherche des visions du monde, des perspectives et des histoires distinctes. Afin de mener des recherches utiles fortement axées sur les déterminants sociaux du VIH dans ces communautés, il est important que nous parvenions, en tant que chercheurs et membres de la communauté, à une compréhension commune de ce qu’est la recherche, de ce que signifie la recherche et de la façon dont la recherche est réalisée sous différents angles. Notre groupe, qui est composé de membres et de chercheurs des communautés autochtones, de membres et de chercheurs des communautés ACN et de chercheurs connexes, effectuera un examen de délimitation sur les méthodologies de recherche décolonisatrices, indigènes et « méridionales[1] » afin d’établir les bases du travail de recherche que nous ferons ensemble sur la prévention du VIH au CRS. Le produit de cet examen sera un document de travail dont les membres du CRS se serviront pour élaborer des propositions et qui pourra être diffusé plus largement auprès d’autres chercheurs qui travaillent dans le domaine du VIH et du sida. Par ailleurs, nous nous attendons à ce que le processus de l’examen influence la mise au point de modèles possibles de collaboration transculturelle en recherche. Nous demandons des fonds pour obtenir un adjoint de recherche diplômé pour nous aider à effectuer cet examen de délimitation ainsi que deux chercheurs du domaine, et des fonds pour permettre la tenue de deux réunions en personne d’une journée pour que les membres de l’équipe puissent se rassembler et travailler à l’établissement d’un cadre conceptuel respectueux et inclusif visant à influencer les décisions en matière de méthodologie.
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Rhétorique ou réalité? Outils de prévention biomédicaux comme catalyseur de la prise en main par les femmes de leur sexualité (Recherches financées par le CRS)
Les technologies biomédicales pour la prévention du VIH qui pourraient aider les gens à se prendre en main et à se protéger lors de rencontres sexuelles, peu importe ce que veut le partenaire sexuel, suscitent un grand intérêt. On vante souvent la capacité des nouvelles techniques de prévention (NTP) en tant qu’outils biomédicaux pour prévenir la transmission du VIH, mais aussi en tant qu’outils pour permettre aux femmes d’assumer le contrôle des décisions qui concernent leur propre santé sexuelle (et dans certains cas leur santé en matière de reproduction). Malgré les avantages vantés au sujet de la prise en main par les femmes grâce aux produits de prévention qu’elles contrôlent elles-mêmes, de nombreux points de vue critiques se sont fait entendre. Ces points de vue laissent entendre que les produits de prévention contrôlés par les femmes ne sont peut-être pas une solution miracle pour assurer l’égalité et l’autonomisation des femmes, contrairement à ce qui est prétendu. Cependant, ces produits pourraient être un catalyseur qui amène des changements structurels plus larges et à plus long terme dans la mesure où les interventions contrôlées par les femmes stimulent des interventions à niveaux multiples et s’y intègrent pour réduire les vulnérabilités des femmes, dont l’inégalité des sexes, la pauvreté et d’autres formes de discrimination. Il est nécessaire de revitaliser la recherche en prévention afin de comprendre comment les NTP rendent le calcul du risque de chaque personne plus complexe et pourraient influencer ses actions et ses décisions. Ce projet de formulation préparera le terrain en vue d’un projet de recherche plus vaste visant à explorer les implications des NTP sur l’autonomie et la prise en main sexuelles des femmes.
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Consultation avec les dirigeants religieux ACN dans la région métropolitaine de Toronto : élaboration et mise à l’essai d’une intervention visant à réduire la stigmatisation parmi les communautés confessionnelles (Recherches financées par le CRS)
Des recherches antérieures auprès des communautés africaines, caribéennes et noires (ACN) de Toronto ont montré que la stigmatisation constitue un facteur fondamental dans la perception et la réaction qu’ont les gens à propos du VIH qui touche les communautés ACN. De plus, les populations ACN ont mentionné que les communautés confessionnelles sont un aspect intégral de la façon dont les communautés en question peuvent s’attaquer à la stigmatisation. Le projet proposé est une séance de consultation d’une journée avec des dirigeants religieux ACN, des chercheurs, des fournisseurs de serviceset des personnes qui vivent avec le VIH ou le sida afin de mettre au point une recherche visant à réduire la stigmatisation. En particulier, la journée de consultation facilitera la formation d’une équipe multilatérale et l’accord des communautés pour élaborer une recherche interventionnelle, axée sur les dirigeants religieux ACN, leurs congrégations et les communautés connexes, dont le but est de réduire la stigmatisation.